La ceinture fléchée ou la plurifonctionnalité de la laine tissée
L’histoire n’a toujours pas réussi à s’accorder sur une origine exclusive de la ceinture fléchée. Malgré cela, on peut soutenir sans aucun doute que depuis ses origines, la laine tissée continue de jouer des rôles divers à travers chaque génération!
La ceinture fléchée avait un rôle pratique au départ dans la traite des fourrures. Au 18e siècle en Nouvelle France, les populations autochtones l’ont, non seulement adoptée, mais elles ont apporté des innovations dans la technique de tressage aux doigts avec des couleurs plus vives. Les voyageurs pouvaient échanger leurs fourrures contre la ceinture rouge produite par la Compagnie de la Baie d’Hudson et d’autres compagnie. Sur quelques décennies qui ont suivi, ce sera la ceinture la plus en vogue.
En 1796, on entend parler pour une première fois de la ceinture de l’Assomption grâce à une commande d’un commis de la Baie d’Hudson. Jusqu’en 1850, l’Assomption sera la ceinture la plus voulu avant d’être remplacée par la Coventry suite au conflit entre la Compagnie de la Baie d’Hudson et les femmes de l’Assomption. La ceinture Coventry valait le dixième du prix original de l’Assomption qui va d’ailleurs influencer toutes les autres futures de ceinture fléchée.
En 1955, la production a été purement industrielle pour la ceinture du Carnaval de Québec. Un peu plus de 50 ans en avant, il y a eu comme un déclin de la ceinture fléchée mais depuis les années 2000, on peut parler d’une renaissance de la nation métis. La ceinture fléchée est un élément identitaire pour plusieurs catégories de populations dont les Métis et les Canadiens-Français en particulier. Depuis plus d’une décennie, la compagnie Étchiboy offre sur le marché des ceintures fléchées.